Confrérie du Vignoble de Givenchy-en-Gohelle

 10 mars 2001 : La taille de la vigne.
C'est le premier acte de la saison, il faut la faire avec beaucoup d'attention afin de favoriser la production de cette année et de prévoir celle de l'an prochain.
         Jean-Marie  nous rejoint dès 9 heures du matin (il s'est mis en route un peu avant 5 heures) pour nous conseiller. Il faut que les confrères apprennent les gestes.
         Nous apprenons notamment que la vigne est une "liane" et que comme telle elle pousse toujours vers ses extrémités. Le but de la taille est de la "rabattre" vers le pied afin de favoriser la production d'un bon raisin, condition indispensable à la fabrication d'un bon vin. Nous obtiendrons ainsi moins de bois, plus de vigueur et plus de sucres.
         Nous allons donc tailler le premier rameau en courson, qui servira à rabattre l'année suivante. Ce courson doit être court et si possible à une vingtaine de centimètres du 1er fil de fer.
          Il nous faut aussi tenir compte de la "charge" à ne pas dépasser selon la force des pieds et faire en sorte de répartir cette charge sur toute la longueur disponible.
         Nos calculs sont basés sur les chiffres suivants:
         - avec un écartement des rangs de 1 m 80, 1 hectare de vigne équivaut à un rang d'une longueur totale de 5 500 mètres.
         - 1 rameau représente une charge de raisin de 150 g.
         - si on veut obtenir 1 litre de vin par cep, cela équivaut à 1 400 g de raisin par cep.
         - ce qui fait (1 400 g divisés par 150) : 9 rameaux par cep.
         - les ceps étant espacés sur le rang d'un mètre environ, il faut que la taille soit faite pour laisser pousser un rameau tous les 10 centimètres environ.
        
Nous pourrons ainsi palisser les rameaux de façon à ce que chaque feuille de la vigne soit la plus exposée au soleil et compenser ainsi par la surface foliaire exposée le manque de soleil que nous sommes sensés rencontrer dans notre région (ce qui reste à démontrer).
         La présence et les explications de Jean-Marie nous rassurent grandement.
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